Zoom sur l’actualité by’ Agria Grand Est

En 2025, alors que l’industrie agroalimentaire doit relever des défis économiques et technologiques majeurs, un obstacle central se dresse : la difficulté de recrutement. Selon une enquête récente de l’ANIA, 1 entreprise agroalimentaire sur 4 prévoit d’augmenter ses effectifs, mais près de la moitié rencontrent des difficultés pour attirer les profils qualifiés.

Les causes des tensions

Les métiers techniques et de production, notamment liés à la modernisation des outils industriels, sont particulièrement concernés. L’arrivée de technologies comme le four tunnel électrique de GEA (Agro Media, 2025) ou des solutions innovantes d’emballage comme Coboreel (Agro Media, 2025) nécessitent des compétences spécifiques que le marché peine à fournir.

Formation et adaptation des compétences

Face à cette réalité, des formations adaptées sont plus que jamais essentielles. L’IUT Nancy Brabois, par exemple, renforce ses cursus pour répondre aux besoins du secteur, notamment dans les domaines de la maintenance industrielle, de l’automatisation et de la gestion des nouveaux process.

Par ailleurs, la montée en puissance des démarches écologiques et réglementaires pousse les entreprises à recruter des profils spécialisés en développement durable et en maîtrise des impacts environnementaux (Laurianne Savre, CEC Impact).

Améliorer l’attractivité et retenir les talents

Pour pallier ces difficultés, les entreprises s’efforcent aussi d’améliorer les conditions de travail et de valoriser les carrières. Cela passe par la modernisation des équipements, qui rend les postes moins pénibles (ex. lignes plus ergonomiques pour la gestion des emballages allégés comme ceux de Royans — Agro Media, 2025) et par une meilleure communication sur l’impact positif des métiers agroalimentaires.

Le rôle clé des acteurs territoriaux

Agria Grand Est, en lien avec les établissements de formation et les industriels, joue un rôle crucial pour faciliter les recrutements et accompagner les entreprises dans leur montée en compétences, comme le rappelle Nicolas Rigaux, Chargé de mission Emploi, Formation et Attractivité des métiers.

Conclusion

Le défi humain constitue un pilier fondamental pour assurer la transformation et la compétitivité des IAA en 2025. Sans une réponse forte en matière de formation, d’attractivité et de collaboration locale, les ambitions de modernisation technique et d’innovation durable risquent de buter sur un manque de talents.

Les efforts conjoints entre entreprises, centres de formation et acteurs territoriaux sont donc indispensables pour relever ce défi humain, clé de la pérennité de la filière agroalimentaire.