Un enjeu dans la prévention de la formation des biofilms est de détecter les bactéries viables non cultivables, qui comme leur nom l’indique, du fait de leur état de stress sont toujours présentes mais non identifiables par les méthodes de microbiologie classique. L’une des sources de stress présumées est l’application de produits chimiques lors du nettoyage et de la désinfection. Une étude britannique publiée dans l’American Society for Microbiology vient de démontrer que le chlore pouvait en effet conduire à cet état les pathogènes Listeria monocytogenes et Salmonella enterica pour des concentrations allant de 50 à 100 ppm de chlore. Pour les scientifiques, ces données suggèrent aussi que l’effet désinfectant attribué au chlore jusqu’à présent pourrait être tout aussi lié à l’apparition du caractère non cultivable des bactéries. La pathogénicité des souches viables non cultivables a ensuite été évaluée avec les vers Caenorhabditis elegans, mais les chercheurs n’ont pas observé de différence significative entre les bactéries cultivables et non cultivables. Ils ont également mis en évidence que le chlore n’est pas efficace pour éliminer la totalité des pathogènes.

Source : Process Alimentaire